Le régime crétois à portée de bourse !

La cuisine crétoise des petites tavernes de montagne ou de bord de mer, des marchés colorés et généreusement achalandés, des picoreurs d'assiette et des multiples saveurs va vous charmer ! 

Se priver des restaurants crétois, c'est passer à côté d'un élément majeur de votre voyage, sur cette île où une grande partie des fondamentaux du régime méditerranéens sont nés.

Rien ne vaut le doux plaisir de se mettre les pieds sous la table, face à la mer ou à la montagne, les narines saisies par la plaisante odeur de la cuisine familiale et l'heureuse surprise d'une addition qui ne laissera pas votre budget sur le carreau, bien au contraire.

Explication en trois points :

Le précis de la taverne crétoise

Le régime crétois, souvent cité en exemple par les diététiciens, a perduré, en grande partie, au travers les siècles. La cuisine traditionnelle s'accorde toujours avec les saisons et les ressources locales.  Cependant, on peut passer à côté de ce que la Crète offre de meilleur et de plus authentique si l'on ne se dirige que vers les restaurants où les cartes sont traduites en 5 langues. 

 

Si l'on devait écrire un petit précis de la taverne crétoise, il y aurait quelques règles à respecter pour dénicher les meilleures :

 

1. éviter les zones de tavernes à l'enfilade sur le front de mer, à quelques exceptions près, ce sont des repères ultra touristiques où la cuisine a perdu beaucoup de son authenticité et les additions sont déraisonnablement salées.


2. ne pas hésiter à rentrer dans ce qui ''semble'' une taverne : enseigne discrète ou uniquement écrite en grec, quelques tables sur le trottoir occupées par des anciens faisant face à la rue, une grand mère pas loin de la porte d'entrée pour vous accueillir avec ses quelques mots d'anglais. Ce sont souvent les signes que vous avez déniché une adresse authentique et prometteuse ! 


3. Si, lorsque vous demandez le menu, on vous prend la main pour vous entraîner dans la cuisine afin de vous montrer ce qui mijote sur le feu depuis le petit matin (ou parfois la veille), vous avez décroché le gros lot. Rien de tel que plonger son nez dans un ragoût fumant parfumé aux herbes de montagnes ! 

 

L'art de commander

Si vous voulez aller encore plus loin dans l'expérimentation de la cuisine crétoise, laissez-vous tenter par la tradition des mezzedes, les "petits plats à partager". 

Une fois votre petite taverne d'arrière pays dénichée, une fois la cuisine visitée et vos ouailles installées autour d'une de ces tables carrées nappée de carreaux, commandez une boisson rafraîchissante, bien méritée après ces efforts fournis pour découvrir la région, et annoncez les mots magiques : "Pikilia mezzedes, parakalo" (Variété de mezzes, s'il vous plait).

Vous venez de commander un mezze, nom communément repris dans tout le bassin oriental et en Europe de l'Ouest maintenant également pour désigner un assortiments de mini-plats dégustés en commun par l'ensemble des convives, alliant ainsi le plaisir et le partage. 

Dans certains endroits, ils viennent automatiquement sans même avoir besoin de les demander, mais la clientèle internationale n'étant pas toujours habituée à ce système très grec, il est bon parfois de le préciser pour affirmer votre volonté de manger à la crétoise ! 

Une sélection du jour (en théorie de ce qui mijote dans la cuisine) va donc vous arriver sur la table à partager, et certainement vous rassasier pour quelques heures de balades supplémentaires. Pour les gros appétits, vous pouvez alors sélectionner le plat qui a séduit vos papilles et le commander en version plat principal. 

 

Si vous vous satisfaites de la version dégustation, vous devriez vous en sortir en moyenne pour une somme modique par personne et devriez pouvoir vous lancer dans un rallye des mezzedes au gré de vos découvertes. En commandant le plat en version principale, l'addition augmentera forcément, mais dans des proportions toujours très raisonnables. 

 

Et pour le dessert ?

Vous serez surpris de ne jamais trouver de desserts inscrits au menu des vraies tavernes.Si c'est au menu, c'est une bonne raison d'aller frapper à la porte à côté, il y a anguille sous roche. 

Pourtant, on aime les pâtisseries et les douceurs, ne vous méprenez pas. Il y a même de nombreuses pâtisseries qui vous accueilleront pour une dégustation à table accompagnée de boissons chaudes ou froides.

Dans les tavernes, le dessert vient normalement avec ou juste avant l'addition, comme un cadeau de la maison. On ne le choisit pas, mais il se laisse généralement très bien manger, lui et ses incontournables ingrédients de base : cannelle, miel et sésame. Il s'accorde souvent avec la saison : fruits confits, gâteaux de semoule, gâteaux secs, fruits frais. La tradition se perd malheureusement dans les zones très touristiques.

Il s'accompagne aussi souvent d'un raki fait maison (alcool distillé dans des alambics traditionnels à la fin octobre, après deux mois de fermentation du moût de raisin), dans lequel il faudra au moins tremper les lèvres pour en découvrir la saveur.... intense ! Attention, si vous videz votre verre, il y a de fortes chances pour qu'ils soit ré-rempli rapidement. Et les routes crétoises sont déjà bien assez tortueuses !

Côté budget :

Prix moyen d'un repas léger à la taverne (montagne et petits villages) : 5 €

Prix moyen d'un repas consistant à la taverne (montagne et petits villages) : 9 €

Prix moyen d'un repas en restaurant de ville : 12 €

Prix moyen du café en terrasse : 2 €

Prix moyen d'une boisson rafraîchissante (type soda) : 1,5 €

(mise à jour novembre 2017)